Titre original : Liberty Heigths
Rôle d'Adrien : Van Kurtzman
Intérêt Brodyien : 11/20 (ben ouais, avec KK c'est le rôle où il est le moins impressionnant où je l'ai vu pour l'instant lol)
Critique :
L'histoire sans prétention d'une famille juive dans un quartier juif de Baltimore, à une époque où tous commençaient à s'ouvrir aux différences ethniques.
Si le scénario peut se révéler parfois longuet, il n'en demeure pas moins un joli petit film qu'on prend plaisir à regarder, qui fait sourire parfois par ses anecdotes véridiques qui nous paraissent si désuètes au jour d'aujourd'hui, où pourtant le racisme est toujours d'actualité, mais où on se rend compte en voyant ce film de la nette évolution que le monde a parcouru depuis cette époque.
La caméra de Barry Levinson s'introduit avec brio jusqu'au coeur de cette famille, en saisissant toute l'attendrissante intimité, avant de suivre tour à tour chacun des membres de la famille dans sa quête de compréhension de ce nouveau monde qui s'offre à lui, mais aussi en quête d'acceptation par les membres d'une société aux idéaux encore trop étriqués.
Emouvante se révèle donc cette amitié entre le plus jeune fils et une jeune afro-américaine, amitié qui se mue peu à peu en amour, amour qui se heurtera aux interdits dressés par les parents des deux adolescents.
Sublime cet amour passionné qui nait entre le fils ainé et une jeune femme de bonne famille, hautaine et victime de sa fortune et de sa naïveté. Cet amour inaccessible qui se révèle finalement n'être qu'un rêve brisé par l'insolente vérité.
Et au milieu de tout ça, des acteurs justes, qui sans en faire trop rendent vivante cette famille d'un temps oublié.
Adrien Brody livre ici une interprétation toute en retenue qui nous change étrangement de ses rôles à l'intensité dramatique presque débordante. Timide, touchant, il est fragile et délicat à la fois, rendant son personnage plus vivant que nature, sans en faire trop, toujours en parfaite mesure.Il démontre une fois encore combien la cause de la persécution raciale envers les juifs lui tient à coeur, et de la plus belle des façon en rendant ce vibrant hommage à ces familles qui les premières ont tenté de s'intégrer dans une communauté qui ne voulait pas d'elle.
La dernière image du film offre d'ailleurs un joli pied de nez au racisme, avec ces trois jeunes, qui, faisant fit des interdits, prennent leur propre liberté en main et cloue magnifiquement le bec à ces blancs arrogants qui n'osent réagirent!