Brody-Adrienation - L'obsession a un nom
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Brody-Adrienation - L'obsession a un nom


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 Au royaume de France

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2 participants
AuteurMessage
ophidia
P'tit nouveau
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ophidia


Nombre de messages : 37
Date d'inscription : 14/10/2006

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MessageSujet: Au royaume de France   Au royaume de France EmptyDim 15 Oct à 0:41

Je me lance avec les aventures de Richard, un jeune homme torturé, à la tête d'une société secrète d'espions en tout genre, dans la France de Louis XIII. N'hésitez pas surtout à me dire ce que vous en pensez, c'est avec des critiques constructives qu'on s'améliore Je découpe mon texte en petits chapitres, pour que ça soit pas trop de lecture d'un seul coup

Richard essuya une fois de plus la sueur qui lui coulait dans les yeux, titubant pour garder l'équilibre sur ses jambes flageolantes. Voilà deux nuits qu'il n'avait pas dormi et la fatigue commençait à se faire ressentir dans son corps comme dans son esprit. Le soleil de fin d'été se couchait lentement à l'horizon, se reflétant funestement sur les fenêtres à meneaux du bâtiment que Richard tentait d'atteindre. De la main droite, il compressa un peu plus la blessure qui lui tiraillait le flan gauche. L'odeur du sang lui remonta jusqu'aux narines par dessus la puanteur ambiante de la rue quand il sentit la chaleur du fluide vitale se répandre d'abord entre ses doigts, puis le long de sa jambe, jusque dans ses bottes. Il savait que la blessure n'était pas grave, il suffirait de la recoudre et il n'y paraîtrait plus. Mais pour revenir jusqu'au quartier général de sa société secrète, il avait perdu beaucoup de sang. Sa vue se troubla de nouveau au moment où il entrait dans la taverne qui lui appartenait depuis quelques mois. Comme à l'accoutumé, les lieux grouillaient de monde, ivrognes, brigands et mendiants se mêlant à quelques mousquetaires, gardes et soldats. Il régnait dans la grande salle une telle cacophonie que Richard dû lâcher sa blessure pour se plaquer les mains sur les oreilles : la nausée commençait à le gagner, et les effluves d'alcool ne faisait rien pour arranger à son état. On le tira bientôt par la manche, le soutenant. Richard reconnu vaguement Marick, son meilleur espion, et aussi ce qui se rapprochait le plus d'un ami pour lui.
-Mais qu'est-ce que tu as encore fait pour te retrouver dans cet état? maugréa Marick en aidant Richard à monter les marches qui menaient à ses appartements une à une.
Sur la vingtaine de membres qui composaient son organisation, une dizaine occupait les chambres qui surplombaient l'établissement. Cela leur permettait d'être toujours en contact permanent, et de pouvoir se relayer les informations acquises en faisant parler les clients après quelques verres. C'est là que Richard se félicitait d'avoir acquit cette taverne : jamais il n'avait obtenu autant d'informations de valeur en si peu de temps, et sans le moindre effort.
Une fois à l'écart du bruit, et ses narines frémissant à l'odeur d'une délicieuse soupe aux oignons, Richard se sentit tout de suite mieux. Il repoussa lentement le bras de Marick qui le soutenait.
-Merci. Tu peux retourner à tes occupations, ça va aller maintenant, chuchota-t-il à son ami.
Marick lui lança un regard dubitatif.
-On ne dirait pas, commenta-t-il en lorgnant la tache de sang qui gagnait de plus en plus de terrain sur la chemise autrefois immaculée de Richard.
Richard rabattit un pan de sa cape pour cacher la blessure, non sans grimacer sous le coup de la douleur d’un geste si brusque.
-Ne t’en fait pas, je vais bien. Passe me voir tout à l’heure pour me faire ton rapport, conclu Richard avant de refermer la porte derrière son ami.
Richard s’adossa au chambranle, et inspira longuement : cette journée semblait interminable. Il avait tant à faire pour déléguer les tâches, gérer les problèmes de son organisation tout en poursuivant ses quêtes personnelles...
Secouant la tête pour s’éclaircir les esprits, il s’élança en silence vers la cuisine, sur la pointe des pieds. Pourtant, à peine en avait-il passé le seuil qu’il fut assailli par une furie.
-Mais où étais-tu donc passé? s’exclama avec rage une jeune femme aux cheveux châtains mi-long. Ses yeux verts lançaient des éclairs.
Richard poussa un long soupir : lui qui espérait passer inaperçu, c’était raté...
-Béric est rentré depuis une heure! Une heure tu m’entends? Tu aimes me faire angoisser? Est-ce que cela t’amuses au moins de me faire souffrir? poursuivit la femme avec emphase.
Richard tira l’une des fragiles chaises qui encadrait la table de bois, et se laissa tomber dessus. Il n’avait qu’une envie, et c’était aller se coucher après un bon repas. Pas de se lancer dans une discussion stérile.
-Nadine... commença-t-il.
Mais elle ne lui laissa pas le temps de poursuivre. Déjà, elle s’emparait de sa jambe pour lui ôter ses bottes, tout en continuant à débiter un flot ininterrompu de parole.
-Et puis regarde dans quel état tu es? Tu aurais pût me prévenir en plus! Nan mais franchement, on a pas idée!
Sans cesse en mouvements, elle donnait le tournis à Richard qui avait déjà un mal fou à accommoder dans la lumière tamisée des bougies. Il se rendit d’ailleurs compte que celles-ci avaient été disposées avec soin, pour donner à la pièce une atmosphère chaleureuse et romantique et faire oublier aux occupants les murs couverts d’une éternelle couche de crasse qui les entouraient.
-Nadine... tenta de nouveau Richard, mais en vain.
La jeune femme lui colla une écuelle devant le nez.
-Regardes moi ça, je t’avais préparé ta soupe préférée, elle est toute froide maintenant. Tu es vraiment invivable! poursuivit Nadine dans son monologue.
Elle fourra une cuillère dans la main de Richard, et seule la légère grimace de douleur qu’il afficha permit enfin qu’elle s’arrête de parler... une simple seconde. Elle observa un long instant Richard suspicieusement, puis, d’un seul geste rapide comme l’éclair, lui ôta sa cape. Elle pâlit en découvrant l’auréole de sang qui s’étendait maintenant sur la moitié du buste de Richard.
-Mais... mais qu’est-ce que tu t’es encore fait? bredouilla-t-elle avant de se remettre en mouvement telle une abeille ouvrière veillant sur son miel.
-Ce n’est rien, je m’occuperais de ça tout à l’heure, lança Richard sans grand espoir d’être entendu.
Bientôt, elle revint avec du fil, une aiguille, et une petit cuvette de cuivre remplie d’eau claire.
-Ôte ta chemise, ordonna-t-elle.
Richard fit mine de ne pas avoir entendu, finissant sa soupe. Mais il savait qu’une telle ruse ne pouvait fonctionner avec Nadine. Elle s’approcha de lui, arracha ce qu’il restait de sa chemise déchirée, et recula vivement en fronçant le nez.
-Mais tu empestes! s’écria-t-elle.
-Et alors, ne dit-on pas qu’un vrai noble doit avoir un peu l’aisselle surette et les pieds fumants? ironisa Richard.
Pour toute réponse lui vint un reniflement de mépris d’une Nadine qui s’afférait sur son flan pour essorer le sang.
Richard se leva, et porta son couvert jusqu’au petit bassin d’eau sale qui trônait dans un coin pour l’y laver sommairement. Nadine, bien-sûr, l’avait suivit.
-Si tu pouvais cesser de bouger, ça me faciliterait grandement la tâche! grimaça Nadine entre ses dents serrées par la concentration alors qu’elle recousait avec habilité la plaie.
Richard soupira de nouveau mais obtempéra : il savait qu’il valait mieux ne pas discuter avec Nadine s’il voulait avoir la paix. Et il ne demandait pas mieux à l’heure actuelle...
Quand elle eut fini, elle reposa tout son matériel et admira son oeuvre.
-La prochaine fois que tu rentres comme ça, tu te débrouillera pour te faire à manger. J’en ai assez de devoir chaque fois réparer tes bêtises, le morigéna-t-elle.
Pour Richard, c’en était assez.
-Nadine, un mot de plus et tu iras passer la nuit dans la chambre de Béric, puisque tu as l’air de tant l’apprécier, dit-il avec un calme mortel.
Nadine se figea. Durant une longue minute, elle resta aussi immobile que les statues que Richard avait aperçu les rares fois où il avait arpenté le Pont Neuf. Puis, sans prévenir, des larmes se formèrent dans les immenses yeux verts de la jeune femme.
-Je m’excuse Richard, je ne pensais pas ce que j’ai dit, s’expliqua-t-elle lamentablement.
Puis, se rapprochant d’un pas, elle posa un doigt sur le torse imberbe de Richard et suivit le tracé de la longue cicatrice qui le zébrait.
-C’est que je m’inquiète tellement pour toi... minauda-t-elle.
Richard lui saisit fermement le bras, et la poussa tout aussi fermement en arrière.
-Nadine, je voudrais que les choses soient claires : tu n’es pas ma femme, et tu ne seras jamais. Comprends-tu ce mot? Jamais Nadine... lui expliqua Richard, affichant toujours le même terrible calme.
Nadine se dégagea violemment, et se dirigea vers la pièce attenante.
-Tu n’as qu’à aller t’occuper de la seule personne qui compte pour toi. Moi je ne peux plus, je ne supporte plus. Puis elle claqua la porte et Richard entendit bientôt des sanglots s’élever de la petite pièce.
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adrienaddict
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Nombre de messages : 18
Date d'inscription : 20/02/2007

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MessageSujet: Au royaume de France   Au royaume de France EmptySam 28 Avr à 12:25

Chère Ophidia,

Et la suite ? Ce n'est pas parce que personne n'a encore répondu qu'il faut laisser le lecteur dans l'expectative. Tu as 1000 fois raison d'écrire et tu ne dois surtout pas te décourager aussi facilement. Tu possèdes un très bon vocabulaire et un humour indéniable. Tu sais créer une atmosphère et tes dialogues sont particulièrement réussis (très vivants). Toute bonne critique comportant un point négatif : quelques mots sont mal orthographiés (pas grave avec les correcteurs d'orthographe !!) et quelques tournures sont inexactes, mais personne n'est parfait, pas vrai ? Et puis, tu as toute la vie devant toi pour corriger ces menues lacunes. Le plus important, c'est l'imagination et la capacité de captiver un lecteur par son récit. Tu possèdes les deux, alors let's go ! J'attends la suite des aventures de Richard avec impatience.
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