Il pénètre profondément tous ses rôles et confère tellement d’intensité à ses personnages qu’ils en deviennent réels. Croisant dans la rue une manifestation, je ne peux m’empêcher de guetter l’arrivée du syndicaliste Sam de « Bread and Roses ». On interviewe les envoyés spéciaux au JT, j’attends de voir apparaître en duplex le reporter Kyle Morris de « Harrison’s flowers ». Je visionne un document d’archives sur le ghetto de Varsovie et je l’aperçois, de dos, là, dans la foule, le pianiste. Comble de l’insanité, j’en arrive à souhaiter trouver sur mon chemin le psychopathe Harry de « Oxygen ». J’ai lu quelque part sur un site : « Hélas, comment s’empêcher de trouver terriblement sexy le psychopathe Harry ? » et aussi « Adrien is the rare actor intelligent enough to make sadism charming.», ce propos confirme mon opinion sur son ambiguïté.